Le froid est il bon pour la santé ?

Publié le 6 déc. 2023
Le froid est il bon pour la santé ?

L’hiver est là et les températures descendent. C’est la période pendant laquelle il y a le plus de pathologies bénignes (rhume, état grippal, angine, rhinopharyngite, …). La peau devient plus sèche jusqu’à craqueler et devenir douloureuse. Pourtant, le froid ralentit la prolifération des microbes et possède de nombreuses propriétés pour améliorer votre santé. Alors, qu’en est-il réellement ?

Le froid, un allié de taille pour la santé

Lorsqu’un sportif se blesse, nous mettons rapidement de la glace sur la zone douloureuse. En effet, le froid provoque une vasoconstriction (diminution du diamètre des petits vaisseaux), une diminution de la conduction de l’influx nerveux (donc moins de douleur ressentie), un abaissement de la température corporelle provoquant un effet anti-inflammatoire et une stimulation des récepteurs thermiques de la peau puis centraux, qui déclenchent les systèmes de régulation thermique (augmentation du tonus musculaire et du fonctionnement cellulaire, sécrétion d’hormones telles que l’adrénaline, les corticoïdes, les hormones thyroïdiennes, …)

De ces propriétés est née la cryothérapie, utilisée contre les fibromyalgies, les pathologies rhumatismales, les troubles du tonus musculaire, permettant également de réduire le gonflement des jambes, lutter contre la retention d'eau, accroitre la tonicité du corps et la améliorer la fermeté de la peau. 

Des bactéries affaiblies par le froid ?

Pourtant en état d’hibernation, les bactéries et les virus font des ravages l’hiver. En effet, les habitations sont chauffées, peu aérées et les personnes restent souvent à proximité. Ainsi, un virus, même en état d’hibernation (il faut des températures souvent inférieures à -30°C pour les éradiquer !), va se retrouver dans un environnement à 37°C où il va se multiplier et provoquer les infections que nous connaissons. La seule méthode efficace consiste en l’aération et une température raisonnable dans les logements ainsi qu’une hygiène correcte et fréquente des mains.

Le froid difficile pour le cœur

Mais attention, le cœur est l’organe le plus sensible dans l’histoire et peut souffrir de la vasoconstriction, de la déshydratation et de l’augmentation du rythme cardiaque qui en découle. La mécanique du corps est bien rodée et fait tout pour maintenir les 37°C nécessaire au bon fonctionnement du corps. Le cœur bat plus vite et plus fort, ce qui consomme plus d’énergie. Les insuffisants cardiaques, ceux qui présentent des troubles du rythme, ceux qui ont déjà fait des AVC, mais aussi les personnes de plus de 65 ans doivent être encore plus prudentes face au froid.

La peau à l’épreuve de l’hiver

Véritable barrière, la peau est en perpétuel recyclage. Essentiellement composée de gras, la peau empêche les éléments étrangers de rentrer. Les glandes sébacées, à la base de chaque pore ou poil, sécrètent du sébum, corps gras qui alimente les cellules en « ciment ». Lorsqu’il fait froid, la quantité de sébum peut ne plus suffire : la peau perd en cohésion, se déshydrate plus vite et devient moins souple. C’est donc essentiellement au niveau des mains que les crevasses et les gerçures signalent les premiers signes de dérèglement lié au froid. Il faut donc apporter le gras nécessaire aux mains (mais sans oublier le corps entier) afin que la peau retrouve toute sa souplesse et toute sa capacité de protection.

Indéniablement, le froid est une épreuve pour le corps, en le protégeant suffisamment, nous pouvons profiter des effets positifs du froid et affronter l’hiver en toute quiétude.

Dr Xavier MOSNIER-THOUMAS
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